27 septembre – St Vincent de Paul, prêtre († 1660) – Espagne, Tolède : NotreDame d’Alcazar – Le Luxembourg prend Marie pour patronne (1666)

« Il n’y a nulle équivoque sur la place éminente que Vatican II accorde à la piété mariale »

CC0/Fundação Francisco e Jacinta Marto Le pape Paul VI devant la statue de Notre-Dame de Fátima le 13 mai 1967.
CC0/Fundação Francisco e Jacinta Marto Le pape Paul VI devant la statue de Notre-Dame de Fátima le 13 mai 1967.

Après le concile Vatican II, on peut parler d’une véritable crise de la piété mariale, considérée souvent comme expression d’une religiosité populaire des plus suspectes. On n’a pas de mots assez sévères contre la mariolâtrie. De là à rendre le concile lui-même coupable d’une telle phobie, il n’y a qu’un pas. Mais l’étude du chapitre final de la constitution conciliaire Lumen gentium suffit à démentir pareille opinion !

Ce chapitre est en effet consacré à «  la bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Église ». Il n’y a donc nulle équivoque sur la place éminente que Vatican II accorde à la piété mariale, inscrite dans l’économie générale du Salut. Il est vrai que d’aucuns auraient préféré qu’un texte autonome soit consacré à la Mère de Dieu, mais le choix des pères du concile s’imposait en raison de motifs théologiques sérieux. Il y avait sans doute danger de glissement vers une religion mariale en soi, même si on l’a exagéré.

Le pape Paul VI tint lui-même à mettre en évidence la pertinence du culte catholique en faisant acclamer par l’assemblée unanime «  Marie, Mère de l’Église  ». Il n’empêche que les coups portés à la religion populaire ne furent pas sans conséquences et qu’il faut reconnaître à l’abbé René Laurentin le mérite d’avoir défendu et illustré la piété mariale théologique contre tous les coups qui lui étaient portés.

La stature intellectuelle de René Laurentin était impressionnante. Le théologien-historien était aussi exégète. On lui doit ainsi une étude sur les Évangiles de l’enfance. Il aurait pu développer une œuvre dogmatique à l’exemple de ses contemporains qui furent aussi experts au concile. S’il a voulu se concentrer sur la mariologie, ce fut en vertu de ses convictions spirituelles profondes mais aussi de son désir de venir conforter la piété populaire. C’est-à-dire la foi des plus humbles qui voient en Marie leur avocate et leur protectrice devant Dieu.

Un défenseur de Marie

par Gérard Leclerc

jeudi 13 juillet 2023

https://www.france-catholique.fr/Un-defenseur-de-Marie.html

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