22 mars – Marialis Cultus de Paul VI (1974) – Naissance de Lucie de Fatima (1907)

Marie et Joseph échangent sur le secret qui les unit

© GFreihalter, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.
© GFreihalter, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.

Après le message libérateur de l’ange à Joseph, ce dernier a dû courir frapper à la porte de Marie, le cœur battant ; dans l’intense et silencieux échange de leurs regards, Marie a immédiatement compris que Joseph savait enfin ! Joseph a pu dire à Marie sa souffrance, sa joie ; il lui a probablement demandé aussi pardon d’avoir pu douter d’elle ne serait-ce qu’un instant.

Marie a pu confier à Joseph le douloureux combat qui a été le sien durant tout ce temps où elle le voyait souffrir et ne pouvait rien lui dire, où elle n’a cessé de prier elle aussi, pour traverser cette épreuve, où elle essayait de cacher autant que possible sa maternité, chaque jour un peu plus visible, à son entourage.

Marie et Joseph échangent sur le secret qui les unit, sur leurs bras qui porteront bientôt le Sauveur, cet enfant qui sera leur fils et les appellera papa et maman… Quelle émotion, quelle divine profondeur dans cet échange de Marie et Joseph en cette heure bénie où le Seigneur envoie aux époux la surabondance de sa consolation, de sa paix et de sa joie. Les écritures ne nous disent rien des chants d’action de grâce qui se sont longuement élevés de leurs cœurs unis, mais ils ont certainement jailli avec force.

Joseph entrevoit sa nouvelle mission : être aux yeux du monde le père (putatif) de l’enfant que porte Marie. (Etait-ce si facile ?) Et il va s’y employer en organisant très vite le repas festif qui précède le moment où, après avoir déclaré à Marie devant les amis rassemblés « tu es mon épouse selon la loi de Moïse » il « prendra Marie chez lui », deuxième temps de la célébration du mariage selon la tradition juive.

A quel mois de grossesse en était alors Marie ? Autour du 6ème mois ? Quoi qu’il en soit, faute d’avoir respecté le délai de 9 à 12 mois séparant les deux temps du mariage, on peut sans difficulté supposer les commérages Était-ce si facile pour Marie et Joseph de supporter en silence ces calomnies touchant au plus intime de leur don total au Seigneur ? Cela a peut être alimenté le propos négatif sur Nazareth : « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? »

Jacques de la Bastide

Extraits de Regard sur les épreuves de Marie et de Joseph durant les 24 premiers mois où ils se sont connus.

 

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