20 août - Saint Bernard de Clairvaux, Docteur de l'Eglise (+ 1152)

La marque de la bonté native de Marie

Marie fut réservée, l'Évangile en fait foi. On ne l'y voit jamais ni bavarde ni présomptueuse.

Dans le texte entier des quatre Évangiles, si j'ai bonne mémoire, on ne nous rapporte pas plus de quatre fois des paroles de Marie. La première fois elle s'adresse à l'ange, mais seulement après que lui-même lui a parlé par deux fois. Ensuite, c'est chez Élisabeth, lorsque sa voix fait tressaillir Jean dans le ventre de sa mère et que, louée par sa cousine, elle s'empresse de louer elle-même le Seigneur. La troisième fois, elle parle à son Fils, alors âgé de douze ans, et se plaint qu'elle-même et son père inquiets, aient dû le chercher.

La dernière fois, aux noces de Cana, elle s'adresse à son Fils et aux serviteurs, et cette fois-là ses propos portent la marque la plus certaine de sa bonté native et de sa réserve virginale. Faisant sien l'embarras d'autrui, elle ne peut y tenir et elle avertit son Fils que le vin va manquer ; lorsque son Fils la réprimande, la douceur et l'humilité l'empêchent de lui répondre, et pourtant, sans se laisser déconcerter, elle engage les serviteurs à faire ce que dira son Fils.

Saint Bernard de Clairvaux

Sermon pour l'Octave de l'Assomption. § 10

Les 12 Prérogatives de la Bienheureuse Vierge Marie

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