28 février – Italie. Notre Dame des Larmes (1522) - France. 11° apparition à Lourdes (1858)

La protection de ND de Kevalaer contre les nazis

Le pèlerinage de Kevalaer, en Allemagne, s'avéra un centre de fidélité à la foi catholique contre les ennemis de l'Église que furent les nazis. Grâce à la ténacité du peuple catholique, le gouvernement nazi fut, jusqu'à la guerre, incapable de "liquider Kevalaer", selon l'expression alors en usage. Durant la guerre on voulut évacuer la population. Les femmes, jeunes filles et vieillards qui étaient seuls restés dans la ville firent échouer, à force de neuvaines devant l'image miraculeuse, toutes les dispositions déjà prises pour l'évacuation. Mais l'heure du plus grand danger devait venir encore. La ville de Kevalaer était devenue un point d'appui de la ligne de défense érigée contre l'ouest. Selon toute prévision humaine, elle était condamnée à être rasée. Mais la Consolatrice des affligés (Consolatrix Afflictorum, c'est le titre inscrit sous l'image) sut se servir d'une façon étonnante de deux hommes, fidèlement dévoués à son culte, pour envoyer son secours. Un prisonnier de guerre français qui travaillait chez des paysans du voisinage avait remarqué que l'artillerie lourde américaine était dirigée contre la ville au moment où les troupes allemandes se retiraient. Comme il était de la région de Lourdes, il résolut de sauver ce pèlerinage de la Vierge. A deux reprises, il se faufila chez les Américains et les persuada de la retraite de l'ennemi. Quelques heures plus tard, les derniers détachements retardataires allemands traversèrent Kevalaer, un sous-officier ayant l'ordre de faire sauter les clochers restés encore debout. Mais comme il était originaire d'une paroisse de la Sainte Vierge de l'Allemagne du Sud, il ne voulut pas infliger à ce sanctuaire un tel dommage et une pareille honte : et il n'exécuta pas l'ordre. Dénoncé et traduit devant le tribunal militaire, il n'échappa à la condamnation que par la captivité. Aujourd'hui les masse populaires continuent à porter leurs soucis au pied de la petite image de papier, jaunie par l'âge, dans la chapelle au bord de la route militaire, et l'on peut toujours entendre le refrain un peu mélancolique : "Dans la joie et dans la douleur, je suis ton serviteur".

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