Joseph et le voeu de virginité de Marie (III)

Joseph et Marie avaient renoncé à la paternité, à la maternité ; ils ne savaient pas ce qui s'enveloppait de fécondité dans ce sacrifice ; ils ne pouvaient pas pressentir l'Innomable, l'Incompréhensible qui allait paisiblement survenir entre eux deux. Et pourtant leur union ne ressemblait pas à une union qui aurait été close sur elle-même, à un cloitre double et un. Elle serait envahie d'une espérance. Il devait y avoir en eux ce pressentiment qu'un monde à venir reposait sur leurs accords.