12 mai – Italie, Rimini : Notre Dame de la Miséricorde (1850)

Marie serait apparue en Chine, en 1995

Depuis 1996, chaque année en mai, des milliers de soldats sont envoyés dans le petit village de Donglu, à quelques heures de route de Pékin, en Chine, pour fermer l’accès au village afin d’empêcher tout « rassemblement illégal ».

En effet, en 1900, pendant une révolte contre le colonialisme et le christianisme, la Vierge Marie apparut dans ce village sous le nom de Notre Dame de Chine. Une église, devenue ensuite cathédrale, y a été édifiée et dans les années 1930, elle a été consacrée Sanctuaire national de Notre-Dame de Chine et reconnue comme lieu de pèlerinage par le pape Pie XI.

Marie serait réapparue en 1995, au cours des célébrations annuelles de la fête mariale de mai, et ce, devant plus de 30 000 témoins. Visiblement, cet événement représentait une menace pour le Parti communiste chinois car le lendemain, la police a fait évacuer les lieux. Depuis lors l’armée empêche tout accès au village à la date des célébrations mariales de mai. L’église où se réunissaient les catholiques clandestins a été détruite en 1996.

Pourtant, malgré 20 années de persécutions, les catholiques clandestins de Donglu n’ont pas faibli dans leur foi. Il y aurait près de 90% de catholiques au village. Un catholique âgé a confié que cela faisait plus de 20 ans sans interruption que l’on célébrait la messe à l’extérieur, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.

L’hiver est particulièrement rigoureux au nord de la Chine. Le jour où nos reporters sont arrivés, il faisait moins dix degrés Celsius. La majeure partie de l’assemblée grelottait après avoir passé une heure debout ou à genoux. En 1937, suite à la reconnaissance par le Pape du village comme lieu de pèlerinage national, il est devenu l’un des centres de dévotion à Marie les plus célèbres de Chine continentale et attire des dizaines de milliers de croyants chaque année.

Et même si, depuis la ratification de l’accord Vatican-Chine de 2018, tout prêtre d’une assemblée ecclésiale refusant de rejoindre l’Église chinoise officielle contrôlée par l’État encourrait probablement une arrestation et l’emprisonnement, ces rassemblements marials dans la nature se poursuivent.

D’après un reportage de Shen Xinran

Bitterwinter

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