25 mars – Annonciation du Seigneur

La révélation de la Trinité a déjà été donnée à Marie lors de l'Annonciation

© Pierre-Jules Jollivet (1794-1871), CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.  La Sainte Trinité - Façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, place Franz Liszt, Paris, 75010.
© Pierre-Jules Jollivet (1794-1871), CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons. La Sainte Trinité - Façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, place Franz Liszt, Paris, 75010.

Le 15 août 1988, dans sa Lettre apostolique sur la dignité de la femme et dans la continuité des pères de l'Église tels que Grégoire le thaumaturge, le pape Jean-Paul II affirme que la révélation de la Trinité a déjà été donnée à Marie lors de l'Annonciation. Cette révélation permet à Marie d'atteindre une union à Dieu inégalée, par la force de l'Esprit Saint. Elle manifeste en même temps la dignité de la femme et l'authenticité de sa liberté :

« La révélation que Dieu fait de lui-même, à savoir l'unité insondable de la Trinité, est contenue pour l'essentiel dans l'Annonciation de Nazareth. "Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut" — "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?" — "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu... Car rien n'est impossible à Dieu" (Lc 1 , 31-37). (…)

Marie atteint ainsi une telle union à Dieu qu'elle dépasse toutes les attentes de l'esprit humain. Elle dépasse même les attentes de tout Israël et, en particulier, des filles de ce peuple élu, qui, en vertu de la promesse, pouvaient espérer que l'une d'entre elles deviendrait un jour la mère du Messie. Qui parmi elles, toutefois, pouvait supposer que le Messie promis serait le "Fils du Très-Haut" ? A partir de la foi monothéiste au temps de l'Ancien Testament, c'était difficilement envisageable. Ce n'est que par la force de l'Esprit Saint "venu sur elle" que Marie pouvait accepter ce qui est "impossible aux hommes mais possible à Dieu" (cf. Mc 10, 27).

Ainsi la "plénitude du temps manifeste la dignité extraordinaire de la femme". (…) Marie exprime sa libre volonté, et donc l'entière participation du “moi” personnel et féminin à l'événement de l'Incarnation. Par son “fiat, Marie devient le sujet authentique de l'union à Dieu qui s'est réalisée dans le mystère de l'Incarnation du Verbe consubstantiel au Père. Toute l'action de Dieu dans l'histoire des hommes respecte toujours la libre volonté du “moi” humain. Il en est de même dans l'Annonciation de Nazareth.(1) »

Synthèse Françoise Breynaert

Extraits de l'Encyclopédie Mariale

(1) Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, sur la dignité et la vocation de la femme, § 3-4

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