3 juillet – Allemagne, Cologne : saints Rois mages – Marpingen : apparitions du 3 juillet 1876 au 3 septembre 1877 (enquête en cours)

« Je suis l'âme qui magnifie le Seigneur » (I)

C'était le 8 décembre 2015, la fête de l'Immaculée Conception, un jour d'obligation pour les catholiques qui sont tenus d'assister à la messe. J'y suis donc allée ce soir-là. Après la messe, je me suis attardée quelques instants. Un coin de l'église était magnifiquement décoré avec une image pittoresque de l'apparition miraculeuse de la Vierge de Guadalupe au paysan mexicain Juan Diego en 1531 - une rencontre qui a déclenché une grande vague de près de 10 millions de conversions sur le continent américain au cours de la décennie suivante. J'ai regardé le tableau pendant un moment, en pensant à l'Immaculée Conception, en y réfléchissant, en voulant comprendre. J'ai dit cette prière que je faisais depuis le mois de mars précédent : « Jésus, montre-moi ta mère. »

En sortant, j'ai entendu une voix qui me disait quelque chose. Ce n'était pas une voix audible, mais plutôt une pensée qui pénétrait dans mon esprit depuis l'extérieur et me parlait à l'intérieur de mon cœur. Mais cette voix était sans équivoque, et elle m'a fait m'arrêter et écouter : « Consacre-toi à moi. »

Ce n'était pas la première fois que j'entendais cette voix. Elle m'avait parlé une fois auparavant, pendant la messe d'une autre fête mariale, le jour de l'Assomption, le 15 août. J'avais fait cette même prière, demandant au Christ de me faire connaître sa Mère, de m'aider à comprendre la place qu'elle devait occuper dans ma vie spirituelle. Et au cours de cette messe, j'ai entendu : « Je suis l'âme qui magnifie le Seigneur. »

C'était une phrase quelque peu familière : la première ligne du Magnificat - magnificat anima mea Dominum - qui signifie littéralement « mon âme magnifie le Seigneur ». Mais la métaphore m'a soudain paru nouvelle ; je suis rentrée chez moi, je l'ai notée et j'ai réfléchi sur sa signification.

Marie nous offre le portrait d'une âme humaine si complètement unie à Dieu qu'elle en devient transparente ; elle nous montre non pas elle-même, mais Dieu en elle, la Parole qui s'est faite chair pour nous. Dans sa personne, elle manifeste l'essence de la vie chrétienne : une créature qui se donne en toute confiance à son Créateur. Son humilité et sa réceptivité à l'égard de Dieu magnifient l'ampleur de son œuvre rédemptrice, la vaste étendue qu'il traverse pour s'approcher de nous, pour planter sa tente parmi nous. Marie, pleine de grâce, incarne la restauration de l'image divine gravée sur la créature humaine.

 

Abigail Rine Favale, Into the Deep: An Unlikely Catholic Conversion - Cascade Books, 2018, pp 163-165 (extrait traduit de l’anglais)

 

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