9 août – Sainte Bénédicte de la Croix (Edith Stein) - Italie : Notre Dame de la Paroisse (1829)

Là où se trouve Marie, se trouve aussi l'Église

Je dois parfois expliquer aux non-catholiques que nous n'adorons pas la Vierge Marie, mais que nous la prions avec une profonde vénération. 

La bibliothèque John Rylands de l'université de Manchester (Grande-Bretagne) abrite un morceau de papyrus égyptien datant, selon les experts, d'environ 250 après J.-C., et contenant les mots en grec : « Mère de Dieu (Theotokos), écoutez mes supplications : ne souffrez pas que nous soyons dans l'adversité, mais délivrez-nous du danger. » Il s'agit d'une version ancienne de la prière « Sub tuum praesidium » ou « Sous ta protection ». 

Ce minuscule fragment montre qu'au milieu du IIIe siècle, les chrétiens recherchaient la protection de Marie. Écrivant à la même époque, le Père de l'Église Origène enseignait que sur la Croix, Jésus a confié le soin de tous ses disciples à sa Mère. Ainsi, l’église enseigne que rendre dûment hommage à la Vierge n'est pas une option facultative que l'on peut négliger.

Au VIIIe siècle, saint Jean de Damas écrivait que le titre de Theotokos « contient tout le mystère de l'Incarnation ». S'adresser à Marie sous le nom de Mère de Dieu, c'est affirmer que Jésus était à la fois homme (puisque sa mère lui a véritablement donné naissance) et Dieu. 

Le père Georges Florovsk, théologien orthodoxe, a écrit qu' « ignorer la Mère revient à ne pas pouvoir interpréter le Fils ». Sans la Mère, il n'y aurait pas de Fils. Sans l'Incarnation, il n'y aurait pas de Salut.

Avant le Concile Vatican II, la mariologie et la vie dévotionnelle mariale étaient florissantes : il y avait des processions mariales, des sodalités, des couronnements de mai et des congrès. Le sanctuaire national de l'Immaculée Conception à Washington, D.C., a été achevé en 1959 grâce à des centaines de milliers de dons modestes provenant de tous les coins des États-Unis.

Les mariologues connaissent l'expression « ubi Maria, ibi ecclesia » - « là où est Marie, là est l'Église ». Partout où la Sainte Mère est aimée et louée et où sa protection est recherchée, l'Église est forte.

Là où se trouve Marie, se trouve aussi l'Église. Et partout où l'Église est rassemblée en prière, comme dans les Actes des Apôtres (1,14), la Mère de l'Église continue d'être là, tranquille et fidèle comme toujours. Puisse-t-elle continuer à rassembler notre monde en guerre, « ne pas nous laisser dans l'adversité, et nous délivrer du danger ».

Père Dorian Llywelyn, prêtre anglais, SJ

18 mai 2022 

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