3 janvier – 1944 : l’évêque de Fatima demande à Sœur Lucie d'écrire le 3° secret de Fatima

Détenu 10 ans dans un goulag, il tirait sa force de Jésus et Marie

L'un des plus récents cardinaux de l'Église dit avoir tiré ses forces de la messe et de la Sainte Vierge au cours de la décennie qu'il a passée dans un camp de prisonniers soviétique en Sibérie (URSS).

Sigitas Tamkevicius, archevêque émérite de Kaunas, en Lituanie, a été élevé au rang de cardinal dans le consistoire du 5 octobre 2019. Alors qu’il était prêtre en Lituanie, Mgr. Tamkevicius a joué un rôle actif dans la résistance à la persécution communiste de l'Église. En 1978, avec quatre autres prêtres, il avait fondé le Comité catholique pour la défense des droits des croyants.

En 1983, Mgr. Tamkevicius a été arrêté et détenu par le KGB, pour être ensuite condamné à 10 ans de travaux forcés et d'exil. Il a purgé une partie de sa peine en Sibérie. Dans une déclaration, Mgr. Tamkevicius a expliqué que pendant son séjour en prison, « ma forteresse était ma foi, que je gardais vivante en priant beaucoup (…) Je ne pouvais célébrer la messe qu’en secret. Je célébrais l'Eucharistie avec beaucoup de soin et pour moi c'était une grande source de force en prison ». Le prêtre s'est également tourné vers la Vierge Marie pour puiser de la force, dès sa condamnation et son départ en train pour le camp de travaux forcés. « Je me suis mis entre les mains de la Vierge », dit-il.

A sa libération du camp de prisonniers, il s'est immédiatement rendu de la gare à la chapelle de la Vierge de la Porte de l'Aube à Vilnius. « Là, j'ai célébré la messe et rendu grâce au Seigneur et à la Vierge », témoigne-t-il.

Le nouveau cardinal dit avoir été surpris que le pape François le nomme Cardinal. À 80 ans, Mgr. Tamkevicius ne pourra pas voter lors du prochain conclave. Il voit surtout sa nomination comme la volonté du Pape d’attirer l’attention « sur l’ensemble de l’Église qui a souffert sous le régime soviétique ».

Il évoque également l'insistance du pape François sur la possibilité du martyre, affirmant que « si un croyant n'est pas prêt à souffrir pour sa foi, c’est un croyant très faible. Notre Église lithuanienne peut donner un bon exemple à toute l'Église, car pendant les 50 ans du communisme, nous avons gardé notre foi. »

Article adapté par Catholic News Agency d’un article publié par ACI Prensa

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