23 août – France, Soissons : Déclaration des miracles de la bienheureuse Vierge Marie. - Estelle Faguette de Pellevoisin (+ 1929)

« C’est Madame sainte Marie qui me relève par les pieds… »

Il y avait jadis un larron de grande adresse et réputation. Il vénérait la Mère de Dieu avec une si abusive confiance que, toutes les fois qu'il se préparait à une expédition, il se mettait d'abord sous sa garde, puis partait délibérément.

Il faut dire que s'il lui arrivait de rencontrer, après un coup fructueux, un pauvre homme ou une malheureuse, pour l'amour de Notre Dame il s'empressait de lui venir en aide en se dépouillant d'une part des biens qu'il venait de s'approprier.

Finalement, il fut pris sur le fait et condamné à être pendu ! On devine qu'il ne manqua point, à cette heure suprême, de prier Celle qu'il aimait tant. Et Notre Dame, qui n'abandonne jamais ses enfants, l'entendit. De ses blanches mains sous les pieds du misérable, elle le soutint de telle sorte qu'il n'éprouva ni douleur ni peine.

Au troisième jour, ceux qui l'avaient pendu, s'en vinrent voir où il en était, et n'en crurent pas leurs yeux : au bout de sa corde, notre larron bien vivant et bien portant, les apostropha ainsi : « C’est Madame sainte Marie qui me relève par les pieds pendant qu'elle tient sa main sur ma gorge. » On le dépendit alors prestement et le jour même, il devenait moine et se vouait à Notre Dame !

Gautier de Coincy

Les plus beaux miracles de la Vierge, F. Lanore, Editeur, Paris, page 87

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