11 mars – Italie : Madonna Miracolosa (1855) – Palestine : saint Sophrone, Patriarche de Jérusalem

Le Sauveur est plus en quelque manière le fruit du Cœur de Marie, que le fruit de son ventre…

Considérez et honorez le Cœur très sacré de la bienheureuse Vierge, comme un vif portrait et une image parfaite du Cœur adorable du Père éternel.

Car, comme ce Cœur divin du Père de Jésus est la première source de l'Incarnation et de la naissance de son Fils en la terre, aussi le très saint Cœur de la Mère de Jésus en est le second principe ; parce que, comme ç'a été l'amour de ce Père des miséricordes qui l'a porté à envoyer son Fils en ce monde, et à le faire naître en la terre pour le salut des hommes : aussi ç'a été l'amour très pur et très ardent dont le Cœur virginal de la Mère de grâce est embrasé au regard de Dieu et de nos âmes, qui a attiré le Fils de Dieu du sein de son Père, qui l'a fait descendre en ses bénites entrailles, et qui l'a fait naître en ce monde pour y opérer l'œuvre de notre salut.

De sorte que, comme Jésus est le premier fruit du Cœur adorable de son Père: aussi ce même Jésus est le premier fruit du Cœur tout aimable de sa Mère.

Car, outre que, selon le langage de saint Augustin, elle l'a conçu dans son Cœur avant que de le concevoir dans son ventre, elle s'est rendue digne de le concevoir dans ses entrailles, parce qu'elle l'a conçu auparavant dans son Cœur, par l'humilité, par la pureté, par l'amour et par la charité de ce même Cœur.

Cette Mère admirable a formé et porté son Fils Jésus dans son Cœur plus saintement, plus longuement et plus tôt que dans son ventre ; car la sainteté de ses bénites entrailles prend son origine de la charité de son Cœur. Elle l'a porté dans son ventre l'espace de neuf mois seulement ; mais elle l'a toujours porté et elle le portera éternellement dans son Cœur; si bien que le Sauveur est plus en quelque manière le fruit de son Cœur, que le fruit de son ventre.

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