27 août - France. Notre Dame de Quézac - Bh. Maria-Pilar Izquiardo Albero (+ 1945), fondatrice de l’Œuvre missionnaire de Jésus et Marie

Guérie en la solennité de l'Immaculée Conception

Maria Pilar Izquierdo Albero naît le 27 juillet 1906 à Saragosse (Espagne). Ses parents, pauvres, lui transmettent un esprit de piété, l'amour des pauvres et une tendre dévotion envers la Sainte Vierge. Elle a cinq frères. Pendant que sa mère va travailler, elle garde les deux plus petits, c'est pourquoi elle n'a pas pu assister à l'école. A 19 ans, elle travaille dans une fabrique de chaussures. Un jour de 1926, en revenant du travail, elle tombe du tram: fracture du bassin. Alors commence pour elle un chemin de douleurs qui durera plus de 12 ans. Elle partagera son temps entre les hôpitaux de Saragosse et la mansarde familiale. Deux ans après l'accident, des kystes se multiplient, envahissant le visage et une partie du corps. Elle devient paraplégique et aveugle. Cependant, bien qu'elle soit illettrée, la mansarde familiale devient un pôle d'attraction, une oasis de lumière, de paix et de joie. A cause de la profonde spiritualité de Maria Pilar, et de son bon sens, des centaines de personnes viennent lui demander conseil ou réconfort, spécialement pendant les années troublées de la guerre civile espagnole (1936-39). Le 8 décembre 1939, solennité de l'Immaculée Conception, et en présence de 80 personnes ayant afflué vers sa mansarde pour la messe, Maria Pilar guérit instantanément de la paralysie qui l'a clouée au lit plus de 10 ans; les kystes disparaissent, et la vue revient instantanément. Immédiatement après, elle lance son Œuvre, se transférant avec un groupe de jeunes à Madrid où une fondation a déjà été approuvée sous le nom de "Missionnaires de Jésus et Marie". Mais le Seigneur veut la conduire de nouveau sur le chemin de la croix. Les kystes réapparaissent dans l'abdomen; à quoi s'ajoutent des souffrances morales. Calomnies, intrigues et incompréhensions jettent le discrédit sur l'Œuvre. Les aides de Pilarine se dispersent, 9 filles seulement lui restent fidèles. Puis tombe comme un couperet le verdict du tribunal ecclésiastique de Saragosse: sa guérison n'est pas miraculeuse, mais le fruit de l'illusion. Sur le conseil de son directeur, elle se retire elle-même de son Œuvre, suivie de ses filles. Le 9 décembre 1944, elle se met en route avec elles pour San Sebastian. Durant le voyage, sur une route enneigée et par une nuit glaciale, se produit un incident mécanique. Maria Pilar se casse la jambe. Une tumeur maligne apparaît presque immédiatement et l'achemine vers la mort. Elle meurt à 39 ans le 27 août 1945. En 1948 l'Œuvre est approuvée canoniquement comme Pieuse union sous le titre de "Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie". En 1961, elle est reconnue Congrégation de Droit diocésain et en 1981 comme Congrégation de Droit pontifical. L'institut compte actuellement 220 religieuses réparties en divers points de l'Espagne, en Colombie, en Équateur, au vénézuela et au Mozambique. "Dans le monde actuel, où prévaut parfois la recherche démesurée du plaisir et de l'utilité immédiate, la figure de Mère Pilar Izquierdo proclame avec une sublime éloquence la valeur rédemptrice du sacrifice, librement accepté et offert, en union avec celui du Christ pour le salut du genre humain." (Jean Paul II)

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