9 octobre - Russie. Bienheureuse Vierge Efesina (988)

Le messager de la Mère de Dieu (II)

Enfin la voiture stoppe devant une maison bien éclairée. Le chauffeur quitte son siège, ouvre nerveusement la portière et dit : "Entrez vite, docteur, mon enfant est mourant." Du coup, M. Granpas comprend le comportement singulier du chauffeur. La peur pour son enfant, la peur d'arriver trop tard l'a poussé à cette course folle. Il entre dans la maison où une jeune femme se penche, anxieuse, sur le berceau d'un petit enfant de quelques mois qui se tord dans des convulsions incessantes. "Vite, mon coffre !" Aussitôt dit, aussitôt fait ! Employant tout son art et tous les moyens à sa disposition, le médecin essaie de tranquilliser ce petit corps. Et maintenant, il attend le résultat de son intervention. Le père retrouve enfin la parole. En sanglotant, il s'excuse d'avoir "kidnapé" le docteur à une heure tardive où, certainement, il aurait préféré rentrer chez lui. "- Voyez-vous, docteur, j'avais fait appel à trois médecins de ma connaissance, mais tous les trois étaient absents. Le coeur gros, j'ai dû quitter mon enfant pour prendre le service de nuit. En vous voyant, je n'avais, dans mon désespoir qu'une idée : sauver mon enfant. - Oui, mais comment avez-vous su que j'étais médecin ? - Mais c'était écrit sur votre coffre. - c'est vrai, je n'y ai pas pensé." La mère interrompt la conversation et dit : "- Je ne sais pas si vous êtes croyant, mais lorsque vous êtes entré, j'étais en train de terminer le "Souvenez-vous" récité de toute mon âme." Alors, souriant, le docteur tire de sa poche son rosaire : "- Voici, dit-il, l'arme que je maniais durant la course folle qui, d'après moi, devait terminer par un traquenard." - Vous êtes l'envoyé de la Mère de Dieu", dit la mère, visiblement émue."

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