12 juin - Marie Reine de Chine proclamée à Zikawei (Shanghai) en 1924

Un bon larron espagnol (I)

Juan-José Trespalacios est l'aîné d'une famille de cinq enfants. Il est ne à Sodupe, dans le Pays Basque, le 22 avril 1924. Durant ses années d'enfance, il a des moments de ferveur religieuse, mais il est inconstant. Il lui arrive de faire l'école buissonnière et manque fréquemment le catéchisme. A quatorze ans, il commence à travailler, II commet de petits larcins qui le font renvoyer de plusieurs places successives. Bientôt il a maille à partir avec la justice de Bilbao, en 1948, pour escroquerie; puis à Burgos en 1949 pour vol. Et c'est l'enchaînement fatal : condamnation, prison, libération, difficultés de trouver un emploi... L'événement qui va marquer un premier tournant décisif dans sa vie se situe à Anès, de la province d'Alava, le 27 décembre 1950. Ce jour-là, il est arrêté pour vol d'une vache. Innocent, mais desservi par un lourd passé, il est emprisonné pendant cinq mois. L'injustice de son sort le révolte. Il rumine de sombres projets de vengeance. Libéré le 24 février 1951, il se rend droit à Anès dans l'espoir d'y retrouver celui qui l'a dénoncé, un certain Marcelino. Juan-José s'embusque dans la cour de la ferme. La neige tombe dru dans le silence dramatique. Au bout d'un moment, une silhouette sombre se profile à travers les flocons Marcelino ! Sans un mot, Juan-José s'élance et, avec une branche noueuse lui assène deux violents coups sur la tête. Le crâne ouvert, blessé à mort, le fermier s'affaisse en poussant des cris. Ses deux frères accourent. Ils découvrent la victime baignant dans une mare de sang. Juan-José voit rouge. Comme les deux frères lui barrent le passage, il les assomme également à coups de gourdin et les laisse morts dans la cour de la ferme. Le meurtrier s'enfuit précipitamment. Il s'enfonce dans la neige.. Les villageois alertés se lancent à sa poursuite. Deux hommes armés de fusils le tiennent en joue. On le lie solidement. On le roue de coups, on veut le lyncher. Survient le curé d'Anès passant providentiellement par là. Grâce à son autorité le pire est évité. On prévient les gendarmes. Ils emmènent le meurtrier à la prison d'Almurrio. Pour Juan-José, une page est tournée, une autre commence.

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