6 mars - Italie. Padoue, Notre Dame des Grâces (1630)

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n'ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder. Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là. Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête. Midi ! Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, regarder votre visage, Laisser le coeuur chanter dans son propre langage, Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le coeur trop plein, Comme le merle qui suit son idée en ses espèces de couplets soudains. Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la grâce en fin restituée, La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final. Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale. Intacte ineffablement parce que vous êtes la mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit. Parce que vous êtes la femme, I'Eden de l'ancienne tendresse oubliée Dont le regard trouve le coeur tout à fait et fait jaillir lès larmes accumulées, Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France, Parce qu'elle aussi, comme moi, fut pour vous cette chose à laquelle on pense, Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenu Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus, Parce qu'il est midi, parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui, Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie, Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

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