20 juin - Luxembourg. Notre Dame de Consolation, patronne de la ville de Luxembourg

Un miraculé de Lourdes : Gabriel Gargam (I)

Dans la nuit du 17 décembre 1899, une terrible collision de trains eut lieu à quelques kilomètres d'Angoulême, sur la ligne de Bordeaux à Paris. Un des quatre commis ambulants des postes, qui se trouvait dans le rapide, Gabriel Gargam, âgé de trente ans environ, d'une famille bretonne par son père, mais né à Ruelle, dans la Charente, fut projeté du wagon réduit en miettes, à 18 mètres dans la neige, où on le découvrit le lendemain matin à 7 heures, inerte et sans connaissance.

Couvert de plaies sur les jambes et à la tête, avec la clavicule fracturée, il fut porté à l'hôpital d'Angoulême. La fracture et les plaies guérirent assez rapidement, mais le choc avait été tel que de graves désordres intérieurs se produisirent dans l'organisme. Il était paralysé depuis la ceinture jusqu'aux pieds, et l'alimentation demeurait presque impossible ; après treize jours, il ne put que manger un ?uf ; huit mois après, il fallut l'alimenter au moyen d'une sonde, toutes les vingt-quatre heures, et avec des souffrances intolérables. L'épuisement devint extrême, et le corps ne fut plus qu'un squelette ; toute la partie inférieure, du reste, était insensible et rigide comme un cadavre. Bien que d'une taille au-dessus de la moyenne, le malade ne pesait pas plus de 36 kilos.

Le moindre déplacement, la plus petite secousse, malgré toutes les précautions prises, amenaient des syncopes. Enfin, la gangrène commença à envahir les pieds, et il fallut empêcher les draps de toucher cette chair en décomposition...

Par un rapport du 19 décembre 1900, le Dr Decressac, médecin en chef de l'hôpital, déclare que tous les symptômes aperçus « constituent une affection de la moelle rachidienne, appelée sclérose latérale amyotrophique », c'est-à-dire « une infirmité permanente, peu susceptible d'amélioration, capable plutôt d'évoluer progressivement et fatalement ». Un rapport supplémentaire du 19 juin 1901 constata en effet l'aggravation du mal et conclut de la même façon « en ce qui concerne l'incurabilité de la maladie et l'évolution progressive.»

(...)

Or, en ce moment même, se préparait le pèlerinage national à Lourdes. Son père, que la terrible épreuve avait ramené à Dieu, sa mère si vaillante et si chrétienne, plusieurs membres de sa famille, notamment une cousine, clarisse à Orthez, priaient ardemment pour sa guérison. Ils eurent l'inspiration de l'envoyer à Lourdes.

S'abonner est facile, se désabonner également
N'hésitez pas, abonnez-vous maintenant. C'est gratuit !