11 janvier - Italie. Rome. Dédicace de l'Eglise S. Maria in Cosmedin

Le sauvetage de Notre Dame de Mariamakk (I)

Voilà des années que Janos languit dans un camp au fond de la Sibérie. Sans le souvenir de sa chère Ilona Hélène, il aurait désespéré depuis longtemps. Grâce à elle, il garde une lueur d'espoir; il se remet à réciter les prières de son enfance. Cela lui donne du courage. Sa foi en Dieu, sa confiance en "la grande Dame des Magyars" sont récompensées d'une façon merveilleuse. Voici comment. Une nuit d'été de l'année 1958, Jànos se sent poussé au bras et une voix lui dit: "Lève-toi, mets tes habits. " - "Que dites-vous ?" - "Lève-toi, répète la voix, habille-toi. Chausse tes souliers de soldat. " Jànos s'exécute... Personne ne s'éveille dans la baraque. "Viens dit la voix, et il se sent entraîné par le bras. La porte s'ouvre en grinçant, une sentinelle est là à dix pas, mitraillette à l'épaule. Il ne voit rien, n'entend rien... Jànos et son guide mystérieux courent vers le portail du camp. Des projecteurs éclairent le camp. Jànos est en pleine lumière, instinctivement il s'arrête. Mais son guide lui dit d'un ton tranquille: "Viens n'aie pas peur. " C'est alors que Jànos, pour la première fois, aperçoit dans la lumière des projecteurs, qui le fait sortir du camp: C'est une grande Dame portant un manteau bleu foncé, au visage d'une belle et singulière blancheur. Soudain la lumière des projecteurs s'éteint et les deux sentinelles qui gardent l'entrée du camp ne voient rien. La Dame ouvre la grande porte avec beaucoup de facilité. Jànos pense mourir de peur. "Viens vite" lui dit la Dame... Elle ferme la porte sans se presser comme on ferait en plein jour. Ils traversent rapidement la place pour se rendre à la station la plus proche. Par deux fois, ils croisent une patrouille qui n'aperçoit rien d'anormal. Arrivés à la station, la Dame dit: "Dans deux minutes arrivera en gare un train de marchandises avec au milieu des voitures, un compartiment pour voyageur. Tu y monteras, tu n'as pas besoin de coupon, ni carte d'identité" La Dame lui remit alors un paquet en disant: "Tu en auras besoin pendant le voyage. " Puis elle ajouta: "A Budapest tout ira bien aussi. " Le train arrive. Tandis que Jànos regarde dans sa direction, la Dame disparaît au grand regret de Jànos qui aurait tant voulu la remercier et prendre congé d'elle. Le train stoppe, Jànos monte en voiture. Peu de voyageurs... ils dorment. Un contrôleur vient. Il s'arrête devant Jànos mais ne lui demande rien. Jànos se demande s'il rêve. Tout lui semble mystérieux. Chaque fois qu'un contrôleur entre dans le compartiment, Jànos croit mourir de peur; mais chaque fois, il semble ne pas le voir...

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