24 juin - Nativité de saint Jean-Baptiste (1er s.)

L’examen scientifique des extases des voyants de Medjugorje (I)

Comment juger de l’objectivité d’une vision que seul le « voyant » atteste ? A Lourdes, le docteur Dozous mit les doigts de Bernadette au contact de la flamme de son cierge, la laissant sans réaction ; à Soufanieh (Damas) de même un chirurgien souleva un ongle de Myrna jusqu’au sang ! On a aussi piqué ou perturbé les voyants parfois, mais on a pu faire beaucoup à Medjugorje grâce aux électro-encéphalogrammes (EEG) et électro-oculogrammes réalisées en 1984 par des équipes françaises (Pr Joyeux) et italiennes (Arpa). Les EEG mesurés par des électrodes placées sur le scalp identifient les courants produits en permanence par le système nerveux : à l’état de veille, on distingue deux ordres de fréquences : le rythme bêta, de 14 à 45 Hz (hertz), d’assez faible amplitude, qui occupe les régions frontales et moyennes des deux hémisphères cérébraux, lors de la réflexion, du calcul, d’une activité ; et le rythme alpha, de 8 à 13 Hz, de plus grande amplitude, avec un aspect souvent en fuseaux, qui est surtout recueilli dans les régions postérieures : il apparaît surtout les yeux fermés, au repos, voire en relaxation ou en méditation ; il disparaît ou est atténué les yeux ouverts, par l’attention, surtout visuelle, et par l’effort mental. Les rythmes de sommeil sont tout à fait reconnaissables, ainsi que les aspects pathologiques (syndrome confusionnel, épilepsie, lésion cérébrale, encéphalites, états de coma). Mais à Medjugorje, les EEG pratiquées sur Maria, Ivanka et Ivan révèlent un fait particulier mais non pathologique. Les jeunes se voient enregistrer une prépondérance de rythme alpha pendant l’extase avec extension dans les régions antérieures frontales, alors qu’ils gardent les yeux ouverts, leur attention étant captée par l’apparition comme le suggère la fixité de leur regard. Cet état impossible à simuler, ressemble à une profonde méditation dans laquelle ils entrent et dont ils sortent subitement, sans phase de transition. Leur cerveau, tout en étant éveillé - mais « relaxé » -, ne semble pas disponible durant la seule extase à la perception habituelle de l’environnement.

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