3 décembre - France. Paris. Notre-Dame des Victoires (1836)

Une attente unique au monde (II)

« Le sceptre ne l’éloignera pas de Juda, avant que vienne Celui à qui il appartient » La première des prophéties évoquant le moment de la venue du Messie se trouve dans la Genèse, (Gn 49,1-10), quand Jacob, né d’Isaac, bénit ses fils avant de mourir. « Rassemblez-vous pour que je vous annonce ce qui vous arrivera dans l’avenir ». Et il poursuit : « Le sceptre ne s’écartera pas de Juda, ni le bâton de commandement d’entre ses pieds jusqu’à ce que vienne Celui auquel il appartient et à qui les peuples doivent obéissance. » Ce passage, qui a toujours été entendu par les exégètes d’Israël en un sens messianique, prend une actualité nouvelle au temps de la Vierge, après qu’Hérode Ier ait été nommé roi de Judée en mettant fin à la dynastie hasmonéenne juive. Les juifs d’Israël seront désormais régis par un roi édomite, fils d’une nabatéenne, issue d’une tribu arabe, et ami des romains, même s’il est officiellement converti au judaïsme. La Judée devient alors une province vassale de Rome et elle le restera jusqu'à la destruction de Jérusalem en 70 après Jésus-Christ. Quand Octave confirme à Hérode Ier le titre de roi de Judée, de Samarie, d’Idumée et de Galilée, en lui offrant aussi le plateau du Golan et les villes côtières de la méditerranée qu’il avait dû rendre à Cléopâtre précédemment, Jérusalem est secouée par un tremblement de terre qui cause 10.000 victimes. Avec l’avènement d’Hérode Ier l’autorité passe aux romains, et le signe messianique s’accomplit puisque le sceptre s’éloigne définitivement de Juda. A tel point que les juifs pourront maintenant répondre très justement à Pilate, lors du procès du Christ : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jn 19,15).

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