13 avril - Italie. Notre Dame des Pleurs.

Le parfum de l’icône (II)

José Munos supplie ses hôtes de lui vendre l’icône qui l’a bouleversé. Impossible, lui disent-ils, car c’est la première qui fut peinte ici. Elle est comme la patronne de l’atelier. Durant l’office nocturne, on chante l’Axion estin : « Il est vraiment digne de te louer, ô Mère de Dieu ». José Munos se prosterne et prie longuement la Vierge. La Paix revient en lui. A l’aube, il descend vers la côte où l’attend un bateau. Soudain on l’appelle, on se hâte derrière lui : c’est le supérieur qui lui apporte l’icône, dûment enveloppée. Pendant la nuit, il en a reçu l’ordre intérieur. « Cette icône, dit-il, sera un signe en Occident ». D’argent, il n’en veut pas. C’est un don, c’est une grâce. Jose Munos se rend alors à l’Iviron et obtient qu’on mette l’icône en contact avec son modèle … Religion populaire, monde charnel où règne la magie de l’amour. On vénère une icône en l’embrassant, en posant un instant son front sur elle, on met une copie en relation avec son modèle : jeu de transparence.

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